Le pâturage tournant dynamique
La période de pâturage s’étend, en moyenne de la mi-mars à la mi-novembre en fonction des conditions climatiques.
Au printemps, un premier pâturage précoce et superficiel qu’on appelle « déprimage » permet de stimuler et densifier la pousse des herbes (on dit qu’elles « tallent »).
Afin de préserver au mieux la qualité et la quantité d’herbe dans nos prés, nous avons mis en place un système de rotation des parcelles. Nos vaches laitières ne pâturent donc jamais très longtemps dans le même champ.
De la sorte nous évitons à nos sols d’être trop piétinés et nous limitons le risque de voir les vaches pâturer les trop jeunes repousses. Nous respectons ainsi en permanence le stade de développement des plantes en favorisant une repousse plus rapide et plus abondante, sans puiser dans leurs réserves.
Pour gagner en autonomie alimentaire et limiter le gaspillage par du surpâturage, c’est donc une véritable gestion dynamique du pâturage que nous avons mis en place qui demande de la rigueur et de l’organisation. Il est nécessaire de passer du temps à étudier le potentiel des sols et observer la diversité de la végétation mais il faut aussi passer du temps au redécoupage parcellaire.
Les parcelles temporaires sont délimitées par des clôtures mobiles qu’il faut changer de place régulièrement. Des points d’eau y sont accessibles et nos 12 km de haies bocagères permettent d’abriter le troupeau où qu’il soit.
Pour les vaches, ce changement de prairies est stimulant et lui donne envie de pâturer car les herbes sont alors à un stade de haute appétence et de digestibilité.